La démocratie en Afrique francophone est souvent réduite à des élections, symbolisées par des bulletins de vote, mais cela ne garantit pas toujours une gouvernance démocratique. Même si les élections sont nécessaires, elles sont souvent entachées de fraudes, de manipulations ou de violences qui limitent leur crédibilité. Dans plusieurs pays, les cas de fraudes électorales sont considérés à dessein comme des incidents mineurs.
La liberté d'expression est fragile dans de nombreux États. Des journalistes et des leaders d'opinion sont régulièrement intimidés, arrêtés ou censurés pour avoir critiqué le pouvoir. Selon un rapport de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en 2024 sur l'état des pratiques démocratiques, il existe une persistance des menaces à la liberté de la presse et d'expression.
Quant à l'État de droit, il est mis à mal par des pratiques telles que le détournement de fonds publics, la corruption, l'impunité et l'ingérence politique dans le système judiciaire. Dans plusieurs pays africains, les décisions judiciaires sont influencées par des intérêts politiques, ce qui érode la confiance des citoyens dans les institutions.
Ces défis montrent que la démocratie ne peut se limiter à des élections. En effet, la démocratie en Afrique francophone est superficielle, surtout lorsqu'on observe la manière dont les élections sont menées et le non-respect des droits fondamentaux. Les bulletins de vote ne garantissent pas une véritable représentation du peuple. Il s'agit d'un processus visant à légitimer des personnalités imposées au sommet des États. Pour cela, les décideurs politiques prennent des lois et dispositions qui restreignent les libertés fondamentales, notamment la liberté d'expression et la liberté de manifestation.
En somme, la démocratie en Afrique francophone est caricaturée par des bulletins de vote. En ce qui concerne la liberté d'expression et l'État de droit, circulez, il n'y a rien à voir.
La démocratie ne peut, donc, se réduire à des élections, surtout lorsqu'elles sont biaisées par des fraudes et des manipulations. L'État de droit et la liberté d'expression sont des piliers fondamentaux qui, lorsqu'ils sont affaiblis, rendent la démocratie purement formelle et non fonctionnelle.
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