D'après l'Organisation des Nations Unies (ONU), le changement climatique se définit comme une variation significative et durable des conditions climatiques de la Terre, résultant principalement des activités humaines. Le changement climatique est l'ensemble des changements des températures et des condidtions météorologiques à long terme.
Les causes et les responsables
Les émissions de gaz à effet de serre, la déforestation, le transport, l'industrialisation et la production énergétique sont les principales causes humaines du changement climatique. Il faut préciser que les émissions de gaz à effet (GES) représentent la plus grave cause du changement climatique. Les GES sont des gaz qui retiennent la chaleur dans l'air et qui font monter la température. Ces émissions sont dues à la combustion de combustibles fossiles (charbon, pétrole et le gaz naturel) pour l'énergie. En effet, cette combustion libère des gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone, le mathane et protoxyde d'azote, qui piègent la chaleur dans l'atmosphère et contribuent au réchauffement climatique.Les grandes puissances industrielles, comme les Etats-Unis, la Chine et les pays de l'Union européenne, sont les principaux responsables du changement climatique. Depuis la révolution industrielle, ces puissances ont émis et continuent d'émettre la majeure partie des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Les industries lourdes, le transport et la consommation massive d'énergie fossile sont des faits des puissances industrielles.
Voici les chiffres récents des émissions de gaz à effet de serre (GES) en millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) pour les principales puissances industrielles, basés sur les données d'EDGAR (Emissions Database for Global Atmospheric Research) : Chine = 10 065, Etats-Unis = 5 416, Inde = 2 654, Russie = 1 711 et Japon = 1 162. En 2020, les émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne (UE) ont atteint environ 3,3 milliards de tonnes de CO2 contre 1,3 milliard de tonnes de CO2 d'après les rapports de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Il est clair que les pays du continent africain ne sont pas parmi les plus gros pollueurs, pourtant l'Afrique est le continent qui subit le plus durement les effets néfastes du changement climatique.
Les conséquences du changement climatique pour l'Afrique
L'Afrique, bien que contribuant peu aux émissions mondiales de GES, subit de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique. Entre sécheresse, inondation, crise alimentaire et déplacement de populations, les pays africains font face à grands défits en matière de problèmes liés au changement climatique. L'Organisation météorologique mondiale (OMM), dans ses rapports, révèle les poroblèmes suivants :
- La baisse du PIB
Les pays africains perdent entre 2 % et 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) chaque année en raison des effets du changement climatique.
- Le coût de l'adaptation
Le coût estimé pour l'adaptation au changement climatique en Afrique subsaharienne est de 30 à 50 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie.
- La population vulnérable
Jusqu'à 118 millions de personnes extrêmement pauvres sont exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique d'ici 2030 si des mesures d'adaptation adéquates ne sont pas mises en place.
- Les crises alimentaires
Les sécheresses et les inondations entraînent des crises alimentaires dans plusieurs pays africains, affectant la sécurité alimentaire de millions de personnes.
- Les déplacements de population
Les catastrophes climatiques ont conduit à des déplacements massifs de population, avec des millions de personnes déplacées en raison de la sécheresse, des inondations et d'autres événements climatiques extrêmes.
Les solutions imposées à l'Afrique par les gros pollueurs
Les grandes puissances imposent à l'Afrique des solutions dites écologiques, comme la réduction des émissions de CO2 et les énergies renouvelables, sans tenir compte des réalités locales. Ces solutions ne tiennent pas compte des réalités spécifiques des populations africaines qui varient d'un pays à l'autre et même d'une régionà l'autre. Elles masquent également les intérêts économiques des puissances occidentales. Par exemple, des entreprises occidentales s'implantent sur le continent sous couvert de développement durable, tout en exploitant les ressources naturelles locales. Cela entraîne une forme de néocolonialisme où les pays africains se retrouvent piégés dans des accords qui ne profitent pas nécessairement à leurs populations.
La réduction des émissions de CO2 repose sur le système des crédits de carbone. En effet, un crédit de carbone est un permis qui permet à son détenteur d'émettre une certaine quantité de CO2 ou d'autres gaz à effet de serre. En général, un crédit de carbone équivaut à une tonne de CO2. Le concept repose sur le principe que certaines entreprises ou pays peuvent avoir des difficultés à réduire leurs émissions. Ainsi, ils peuvent acheter des crédits de carbone auprès d'autres entités qui ont réussi à réduire leurs propres émissions en dessous de leur quota. Cela crée un marché où les réductions d'émissions sont financées et encouragées. Cependant, le système des crédits de carbone permet aux pollueurs de continuer à émettre des gaz à effet de serre tout en achetant leur "droit" d'émettre au lieu d'adopter des pratiques plus durables. En d'autres termes, les gros pollueurs continuent à polluer.
Concernant les énergies renouvelables, elles sont coûteuses. Les technologies vertes, telles que les panneaux solaires, les éoliennes et les systèmes de stockage d'énergie, sont souvent présentées comme des solutions pour réduire les émissions de CO2. Cependant, ces technologies sont inaccessibles pour de nombreux pays africains en raison de leur coût élevé.
Ce que l'Afrique doit faire pour se développer en protégeant son environnement
Pour se développer tout en protégeant son environnement, l'Afrique doit adopter une approche holistique et durable.
D'abord, il faut investir dans les énergies renouvelables. L'Afrique possède un grand potentiel en énergie solaire et éolienne. Les pays africains doivent investir suffisamment dans le développement de ces ressources pour fournir une énergie propre tout en stimulant l'économie locale. De plus, les gouvernements africains doivent travailler à former leurs populations sur les pratiques agricoles durables et sur la gestion efficace des ressources naturelles. Aussi, il est important de promouvoir la coopération régionale. Les pays africains doivent collaborer pour partager des connaissances, des technologies et des ressources afin d'adresser ensemble les défis climatiques et négocier d'une seule voix des accords environnementaux avec les puissances industrielles. Enfin, les pays africains doivent promouvoir la recherche et l’innovation. En réalité, il est important pour chaque pays d'investir dans la recherche pour développer des solutions adaptées aux spécificités locales en maintenant la collaboration régionale.
En somme, tous les Africains doivent comprendre que les grandes puissances industrielles perçoivent d'un mauvais œil l'industrialisation de l'Afrique qui regorge de ressources naturelles. Par conséquent, elles n'hésitent pas à utiliser tous les moyens possibles pour freiner cette industrialisation. Dans ce contexte, la question du dérèglement climatique est opportunément mise en avant pour retarder le développement de l'industrie sur le continent.
Dans un prochain article, nous examinerons le problème des déchets électroniques déversés en Afrique.
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